La capitalisation : une démarche pour transformer l’action et l’expérience en apprentissage partageable

Comment passer de l’expérience à la connaissance ? Dans une capitalisation d’expériences, les protagonistes transforment leur savoir individuel et institutionnel en capital afin de pouvoir l’utiliser dans le futur. La capitalisation d’expériences est tournée vers l’avenir et vise le changement d’une pratique collective institutionnelle. Elle peut être orientée vers un choix stratégique, des approches conceptuelles ou des activités opérationnelles. La capitalisation d’expériences est un processus d’apprentissage qui prépare aux changements.

C’est aussi un processus qui prépare au partage. C’est dans ce sens qu’il valorise le projet et non dans le sens où on va montrer l’aspect positif de l’action puisque la capitalisation dit tout, les réussites et les “bides”. Car on apprend autant des succès que des  échecs.

« Pour connaître le chemin, interroge celui qui en vient »
Proverbe chinois

Pourquoi capitaliser ?

Identifier et partager les innovations, des outils, des démarches.
Devenir une organisation apprenante, ne pas “réinventer la roue”.
Replacer l’expérience des acteurs au coeur du développement.
Fédérer les équipes.
Repenser ses interventions (au regard des expériences).
Convaincre par la preuve.
Récolter les fruits de l’expérience (résultats).
Permettre la réplication des actions (en mieux).

3 méthodes :

  • Capitalisation par un tiers : tout le processus est confié à un tiers, généralement un “expert” qui anime un exercice de maïeutique pour faire accoucher de l’expérience.
  • Auto-capitalisation : la capitalisation est effectuée par les acteur.trices de l’action.
  • Une méthode mixte avec un appui extérieur à l’auto-capitalisation (méthode généralement privilégiée).

Les +

  • Processus qui ne nécessite pas forcément de gros moyens
  • Tout le monde peut capitaliser
  • Fédère les équipes
  • Plus formateur que l’évaluation des projets
  • Exercice qui valorise les auteur.trices (leur parole, leur savoir)

Les

  • C’est un long processus
  • L’écriture peut être un frein
  • Difficulté à admettre l’échec

Quelles étapes ?

• Mobiliser une équipe de “capitaliseur.trices”.
• Identifier l’objet de la capitalisation (innovations par exemple). Cela peut demander
une étude préalable ou la tenue d’ateliers participatifs.
• Identifier les outils de capitalisation (on peut utiliser des fiches, des histoires de vie, des vidéos,
des enregistrements audio, des ateliers de partage, foires aux savoirs…)
• Planifier le processus.
• Dans le cas d’auto-capitalisation, organiser des formations à la capitalisation.
• Faciliter le processus d’écriture en dédramatisant par des formations, des ateliers,
des appuis extérieurs.
• Pensez à la diffusion de la capitalisation.