Un dispositif intégré dans un cadre de concertation nigérien
Com4Dev travaille actuellement à la mise en place d’un processus de capitalisation pour le cadre de concertation d’adaptation au changement climatique (CCACC) au Niger. Ce dernier est issu du Conseil National de l’Environnement pour un Développement Durable (CNEDD) dont la vocation est de coordonner tous les projets de développement au Niger relevant des 3 conventions post-Rio (lutte contre le changement climatique, biodiversité et désertification). Ainsi, ce cadre de concertation rassemble depuis 10 ans les principaux acteurs du développement rural, lors de rencontres annuelles qui se déroulent à tour de rôle dans les principales villes du pays.
Comment capitaliser sur l’adaptation au changement climatique ?
Le but de ces rencontres est bien d’échanger des expériences. Mais que reste-t-il de ces échanges pendant lesquels les résultats de plus de 90 projets ont été partagés ? En l’absence d’un système d’archivage, un travail de recherche documentaire a permis de retrouver la moitié des présentations et les rapports des rencontres mais ces documents n’ont pas été partagés et les informations qu’on peut en tirer ne sont pas directement opérationnelles. Les membres du CCACC ont décider de remédier à cette amnésie collective préjudiciable aux futures interventions de développement rural.
La mise en place d’un processus de capitalisation
Par conséquent, pour palier à l’absence d’une mémoire des échanges depuis plus de dix ans, il a fallu trouver des solutions pérennes. Le cadre de concertation a souhaité devenir un véritable espace de capitalisation avec la création d’un groupe formé à cet effet et gardien d’un processus élaboré et approuvé de façon collaborative. Le CCACC s’est doté de fiches de capitalisation afin de faire ressortir les leçons apprises des projets présentés et discutés en groupes de travail. De plus, une charte engage les membres à capitaliser et partager les résultats des projets.
Quid de la diffusion ?
Un espace de partage sera prochainement créé dans le site du CNEDD revu à cette occasion. D’autre part, il a été décidé d’intéresser les journalistes radio pour qu’ils se saisissent des fiches de capitalisation et les transforment en émission radio afin que la capitalisation puisse aussi bénéficier aux populations rurales.
Capitaliser c’est planter, récolter mais aussi partager.
